CONTEXTE

Moscou, de neige et de lumière. Moscou, de terreur et de beauté.
La ville s’empare des habitants, cache en son sein des échos de son histoire ; il y a dans les bâtiments les plus hideux et les monuments les plus spectaculaires des ombres qui rôdent et surprennent. La capitale héberge ses enfants, les choie, les soigne pourtant on voit la jeunesse dans son orbe de mal du siècle, on voit les adultes dans l’aura de l’absurdité, ils se meuvent, tous, à la lueur tamisée d’une redondance, d’une vie qui oppresse, qui objectent. Il y a ceux qui se condamnent, s’étriquent dans leur posture, une identité construite pour se faire accepter, ils ont oubliés.
Et les autres. Évanescents ou puissants. Grandioses ou abjects. Monstrueux ou saints. Ils traînent leur pas, foulent leur silhouettes dans les vertèbres de leur ville, la mère, Moscou construite de briques et de couleurs acérées, féeriques. Parfois, le climat se soulève, parfois les événements se pressent d’occultisme, parfois l’on y croit, à ces êtres dotés de ces capacités du diable et de l’ange. Sorciers, sorcières, ils se sont souvenus. Des forces et de la dualité.
Il y a, dans la brume du matin, des hommes et des femmes qui se faufilent dans les grandes bâtisses interdites. Des lieux nimbés de mystères. Parfois l’on chuchote qu’ils vivent au sein de cercles, forment une société inversée à celle de la banalité quotidienne. Ils forment famille ou clan, initiés, expérimentés, sages. Eux savent, mais abusent aussi, de ces énergies données.