La respiration est forte, le rythme cardiaque trop élevé. Il court depuis plusieurs minutes, il court à la recherche d’un abri, d’une personne, de n’importe quoi. Sauver sa vie. Ne pas devenir comme eux. Trouver un refuge. C’est ce qui anime ses pensées, le fait avancer. Courir, toujours plus loin. Eviter ceux qui s’avancent dans sa direction, faire un pas de côté, ne pas tomber dans les pièges. Mais la nuit recouvre la foret, voile sa vision. Les dents grincent, les os gigotent, les chairs s’arrachent. Tous ces sons, il les connaît, il a appris à les analyser. Ils sont autour de lui. La partie s’achève. Les rayons cognent contre la nuit, font disparaître la terreur nocturne. A Olympia, les survivants se réveillent, la garde qui s’était endormie observe les fondations. Il y a une carcasse à 50m. Juste une tâche de sang.